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Impact : Saputo déçu du rendement financier et songe à un partenaire

Impact : Saputo déçu du rendement financier et songe à un partenaire
Image / Photo: archives PC
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Ce n’est pas la première fois que Joey Saputo prend de son temps pour sensibiliser les journalistes aux difficultés financières de son équipe.

Vendredi matin, le propriétaire et président de l’Impact de Montréal a rencontré une poignée de représentants des médias pour mettre cartes sur table. Il a indiqué que son club n’est pas du tout près de la rentabilité, tandis que la MLS, elle, avance à la vitesse grand V. Saputo a révélé que l’Impact perd en moyenne entre 11 et 12 millions $ chaque année depuis son entrée dans le circuit. C’est donc dire que dans une ligue qui travaille comme entité unique, l’Impact traine la MLS vers le bas.

Pendant que l’Atlanta United génère en moyenne 2M$ de revenus par match, l’Impact n’en engrange que 500 000 $, lorsque le stade est plein. Or, l’Impact n’a affiché complet que deux fois cette saison.

En parlant des nouvelles villes qui font pression pour avoir un club dans la MLS, de celles qui arriveront sous peu et de celle qui y sont déjà et qui améliorent leurs installations, Saputo a reconnu que l’Impact doit faire un gros travail pour continuer de rivaliser.

Cela dit, il n’est pas question pour lui de réduire la masse salariale. Selon lui, les Montréalais réagiraient mal à une équipe qui perd trop souvent. En ce moment, l’Impact possède la septième plus haute masse salariale, à savoir près de 21M$. Elle se par ailleurs au 18e rang au niveau des billets de saison.

Saputo a tenu à rappeler que les billets pour accéder au Stade sont parmi les moins chers de la MLS.

Ceci explique pourquoi, le mois dernier, le club a décidé de procéder à une reconfiguration des barquettes de prix de billets dans son stade.

Pour aider à éponger ces pertes, Saputo a pensé à plusieurs idées… Il s’est dit ouvert à la possibilité de prendre un partenaire qui voudrait embarquer dans l’aventure de l’Impact. Mais, il n’est pas question pour lui de vendre le club, en grande partie pour des raisons sentimentales.

Il serait, par contre, prêt à prendre moins de responsabilités dans les activités quotidiennes du club. Il avoue que ses décisions peuvent parfois se faire sur le coup de l’émotion et que celle-ci nuit parfois à l’équipe.

Les taxes

On a également appris, contrairement à ce que l’on pensait, que le Stade Saputo et les terrains de soccer du Centre Nutrilait n’appartiennent pas à Saputo.

La famille a fait un don de 60M$ pour construire le Stade, qui a été érigé sur le terrain de la RIO pour lequel la Ville de Montréal n’a jamais reçu d’argent de taxes. Saputo se demande donc pourquoi il doit payer autant de taxes sur un édifice qui ne lui appartient pas.

Par ailleurs, 16 millions $ ont été injectés pour remettre à jour la vieille caserne qui est devenue le Centre Nutrailait. Ces terrains appartiennent aussi à l’arrondissement de Hochelaga-Maisonneuve, et non à l’Impact. Cependant, c’est Saputo qui doit payer la facture foncière.

Au total c’est 2M$ que doit débourser l’Impact annuellement.

Un projet d’agrandissement du Stade freiné

Dans le but de générer plus d’argent, Joey Saputo a mis sur pied un projet d’agrandissement du Stade Saputo. Au coup de 50M$, il avait l’intention de refaire le côté nord du stade dans le but d’y ajouter des bancs. On parle ici d’une structure à trois paliers, dont les plans ont été montrés aux membres des médias présents.

Mais, en procédant à cette amélioration, la valeur du stade augmenterait et ferait ainsi augmenter l’évaluation foncière. C’est-à-dire, encore plus de taxes à payer pour un stade qui ne lui appartient pas.

Saputo a été clair qu’il ne pourrait jamais vendre le stade puisqu’il ne lui appartient pas. Selon lui, après avoir évalué la situation, il en est arrivé à la conclusion que l’agrandissement du stade n’en valait plus la peine…

Selon Joey Saputo, l’Impact se doit de faire mieux. Selon lui il est impératif d’atteindre la moyenne des prix des billets de la MLS, mais aussi de passer de 9000 à 13 500 abonnements de saison.

L’Impact se donne deux ans pour mobiliser les amateurs, mais aussi les entreprises du Québec Inc.

Joey Saputo a indiqué que l’équipe travaillait présentement à se doter d’un groupe de sept dépisteurs qui aideraient l’Impact et le FC Bologne à dénicher de nouveaux talents. Un besoin criant chez l’Impact.

Par ailleurs, Saputo a dit que l’Impact devait se faire plus présent au centre-ville de Montréal. Le club songe y implanter un point de vente, de se servir des édifices qui appartiennent déjà à Saputo. Il aimerait aussi y déplacer, à l’occasion, la cloche des 1642 la veille des matchs. Tout ça dans le but de créer un nouvel engouement.

 

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