Le président sortant de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, est réélu au terme du premier tour de l'élection présidentielle dimanche soir.
Le patron de la commission électorale du pays a confirmé la victoire de M. Ergodan. Sadi Guven a déclaré 97,7 pour des bulletins avaient été dépouillés et a désigné le candidat sortant comme étant le vainqueur.
Selon l'agence de nouvelle officielle du pays Anadolu, l'appui à M. Erdogan dépasserait les 50 pour cent, ce qui lui permettrait d'éviter un second tour.
Après le dépouillement de 90 pour cent des bulletins de vote, l'actuel président du pays obtient 53,3 pour cent des suffrages. Il devance largement son principal adversaire Muharrem Ince qui a récolté 30,4 pour cent des voix. Le candidat kurde Selahattin Demirtas, qui a dû mener sa campagne depuis sa cellule de prison, est troisième à 7,7 pour cent.
M. Erdogan a aussi revendiqué la victoire aux élections législatives qui se sont déroulées en même temps que le scrutin présidentiel.
Anadolu a indiqué que la coalition de M. Erdogan - composée de son propre Parti de la Justice et du Développement (AKP) et d'une petite formation nationaliste - obtiendrait 54,4 pour cent des appuis, comparativement à 33,7 pour cent pour l'Alliance nationale, un regroupement mené par le parti de centre-gauche, le CHP.
Selon M. Guven, cinq partis ont dépassé le seuil de 10 pour cent ouvrant la porte au Parlement. Parmi eux: le parti prokurde HDP qui a fini la course au troisième rang à 11,5 pour cent des suffrages.
Résultats contestés
Muharrem Ince a contesté les informations rapportées par l'agence Anadolu qu'il a accusée de «manipulation».
Sur son compte Twitter, Muharrem Ince, a affirmé que seulement 37 pour cent des boîtes de scrutin avaient été dépouillées au moment où Anadolu a rapporté qu'on avait dépassé le cap des 85 pour cent.
Il a appelé les observateurs électoraux et les membres de son parti à "ne pas quitter les boîtes de scrutin".
Recep Tayyip Erdogan a rejeté les allégations de son principal adversaire.
Le président Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis 2002, fait face à une forte opposition déterminée à mettre un frein à sa quête pour davantage de pouvoirs.
Âgé de 64 ans, le président Erdogan est accusé de diriger le pays de façon autocratique, particulièrement depuis la tentative de putsch de 2016, qui a été suivie d'une répression contre ses opposants et les médias.