«On n’attire pas les mouches avec du vinaigre. On veut attirer les jeunes. C’est un baccalauréat de quatre ans, devenir enseignant. Et au Québec, c’est le moins payant des baccalauréats de quatre ans»
La Coalition Avenir Québec a annoncé jeudi qu’elle avait l’intention de valoriser la profession d’enseignant, notamment en augmentant le salaire des nouveaux enseignants.
En entrevue avec Bernard Drainville, Jean-François Roberge, député de Chambly et porte-parole de la CAQ en matière d’éducation, a expliqué comment son parti, s’il était élu lors des prochaines élections provinciales, avait l’intention de rendre la profession d’enseignant beaucoup plus attrayante pour les futurs candidats.
Actuellement, le salaire annuel d’un nouvel enseignant fraîchement sorti de l’université est de 45 000$. Si la CAQ prend le pouvoir le 1er octobre prochain, ce même enseignant gagnerait autour de 53 000$.
«La façon dont on propose de le faire, c’est d’éliminer les quatre premiers échelons salariaux. C’est au Québec que ça prend plus de temps à un enseignant avant d’atteindre le maximum salarial. Au Québec, c’est 15 ans. Ailleurs, le plus long, c’est 12-13 ans. On veut ramener ça à 11 pour que plus rapidement les enseignants atteignent le maximum.
«On le sait bien, on n’attire pas les mouches avec du vinaigre. On veut attirer les jeunes. C’est un baccalauréat de quatre ans, devenir enseignant. Et au Québec, c’est le moins payant des baccalauréats de quatre ans», a affirmé le député Roberge.
Actuellement, le salaire maximal d'un enseignant est d’environ 75 000$, ce qui est comparable à ce qu'offrent les autres provinces canadiennes à leurs vétérans enseignants.
«Ça devient compétitif avec le marché. Avec ce rehaussement, la profession d'enseignant devient attractive et on a plus de chance d'attirer davatange de candidats parce qu'il faut le dire, on est en pénurie de personnel. Et chaque année qui passe, ça empire. Faut donner un coup de barre tout de suite», a ajouté M. Roberge qui était enseignant au primaire avant de se lancer en politique.
La CAQ met également de l'avant d'autres propositions qui toucheront le milieu scolaire, notamment en baissant le ratio d'élèves à besoins particuliers dans les classes ordinaires et en créant des postes de mentors.