Le sommet de l’OTAN commence ce mardi dans la capitale américaine, pour trois jours. Le premier ministre Justin Trudeau est présent pour réaffirmer l’engagement du Canada envers l’alliance. Les discussions porteront notamment sur le soutien à l'Ukraine et les défis liés aux dépenses militaires, alors que les inquiétudes grandissent quant à la stabilité politique aux États-Unis.
En fait, les dirigeants de l'OTAN exigent que les pays membres dépensent au moins 2% de leur PIB.
Écoutez Ferry de Kerckhove, ancien diplomate et professeur à l’École supérieure d’affaires publiques et internationales de l’Université d’Ottawa, qui analyse cette rencontre impliquant les représentants de 32 membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord.
«En 2018, il y avait trois ou quatre membres qui respectaient le 2%. Maintenant, il y a une grande majorité qui le fait, sauf évidemment le Canada, toujours à la traîne parce qu'on se croit un pays pauvre. Je crois que Monsieur Trudeau n'a pas une grande passion pour les questions de défense [...] Le 2 % c'est beau, mais ce n'est que le début d'une réflexion profonde qui ne se fait pas au Canada [...] Chose certaine, l'OTAN n'est pas morte.»
Le Canada investit environ 1,4% de son PIB en dépenses militaires.
À titre comparatif, l'Espagne est à 1,3%, la Belgique investit 1,1 %, l'Italie est à 1,5% et l'Allemagne dépense 1,6 %. Le Canada n'est donc pas seul dans les membres de l'OTAN à ne pas investir le fameux 2 % de son PIB.