Pendant que la police de Montréal a procédé au démantèlement du camp propalestinien au square Victoria, vendredi matin, les tensions persistent à l'Université McGill à propos d'un autre campement du genre.
D'ailleurs, une centaine d'enseignants dénoncent certaines menaces faites par des manifestants propalestiniens. Quelques-uns refusent même d'enseigner en présentiel sur le campus de l'université.
Écoutez David Bensoussan, porte-parole du Réseau académique montréalais contre l’antisémitisme et professeur d’électronique à l’École de technologie, au micro de Louis Lacroix.
«Ce ne sont pas seulement les professeurs, les étudiants aussi. Ça commence avec des insultes et de l'intimidation. [...] Il y a aussi des menaces physiques répétitives. Certaines [personnes] refusent de se retrouver dans cet environnement. [...] Le conflit dans la bande de Gaza est complexe. Il y a deux aspects. La souffrance n'est pas unilatérale. Vouloir imposer une lecture unilatérale, tendancieuse, mensongère sur la réalité, à mon avis, c'est une insulte à l'intelligence. La question du Moyen-Orient est dépassée. Les activistes refusent de respecter les codes éthique et moral de l'université. Ça bloque au niveau de la mairesse, qui refuse l'intervention de la police. La situation est en train de dégénérer.»
Il souligne également l'impact négatif sur l'enseignement, la recherche et l'industrie au Québec.
Finalement, il estime que Valérie Plante doit absolument ordonner le démantèlement du campement.