Une enquête du New York Times révèle des informations inquiétantes, démontrant clairement que des publicités impliquant une enfant de cinq ans ont été vues principalement par des hommes, qui sont allés jusqu’à solliciter des services sexuels sur la plateforme numérique...
Il est faux de croire que le dark web est le seul endroit où se consomme du contenu de pornographie juvénile. Ainsi, les grandes plateformes telles que Facebook, Instagram et Youtube sont complices des prédateurs sexuels en leur proposant, à l'aide des algorithmes, du contenu pour assouvir leurs penchants pour les jeunes.
Des parents qui publient des images de leur enfant au parc ou à la piscine, par exemple, peuvent se retrouver dans les mains de prédateurs...
Écoutez Maya Alieh, sergente-détective aux cyberenquêtes pour le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et le porte-parole pour le Centre canadien de protection de l’enfance, René Morin au micro de Paul Arcand jeudi. Ils discutent notamment du leurre d'enfants sur les réseaux sociaux, c'est-à-dire de la présence accrue des prédateurs sur le web.
«Les prédateurs sont sur ces plateformes aussi souvent et y passent autant d'heures que nos enfants. Ils visionnent ce que nos enfants font, ce que nos enfants publient, ce que nos enfants partagent. Ils lisent les commentaires, ils voient comment les jeunes interagissent entre eux, ils connaissent les plateformes aussi rapidement que les jeunes enfants. Ils les utilisent et ils ont aussi des profils qui sont faux. Donc, ils vont personnaliser des gens de cet âge. C'est pas rare qu'on voit quelqu'un de 50 ans ou de 60 ans qui va personnifier une petite fille de treize ans ou un petit garçon de quatorze ans, justement pour faire l'approche...»
«Alors, tant et aussi longtemps que les gouvernements n'adopteront pas des règlements pour forcer les entreprises [propriétaires des plateformes numériques] à mieux protéger leurs jeunes utilisateurs, ils vont continuer de faire passer les profits avant la sécurité des enfants.»