La fin du recours au personnel d’agences plonge la Côte-Nord dans «une crise sans précédent»: le gouvernement du Québec doit-il faire marche arrière ou encore adapter sa loi aux réalités régionales?
C'est la question que pose l'animateur Paul Arcand aux commissaires Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez, mardi.
«Je suis très en colère ce matin contre le ministre de la Santé. Cette crise que vivent la Côte-Nord et l'Abitibi-Témiscamingue est sans précédent au Québec. Elle aurait pu être évitée. [...] D'ailleurs, l'année passée, les 8000 gestionnaires du réseau de la santé ont tiré sur la sonnette d'alarme. [...] Le ministre a fait preuve de dogmatisme!»
Entre 600 et 700 travailleurs manquent à l'appel en ce moment.
«Il est clair que le gouvernement est pris au dépourvu parce que la première étape, c'était de baisser le prix des agences. Deuxième étape, c'était d'éliminer les agences dans les grands centres. Troisième étape en 2026, c'était d'éliminer les agences sur la Côte-Nord. Donc, le plan était progressif. Mais là, dès la première étape, à 75 dollars de l'heure, les agences ont dit qu'elles ne sont pas capables de trouver de personnes pour faire le travail. Est-ce qu'il y a une stratégie là-dedans? On ne sait pas.»
La loi 10 qui vise à mettre fin au recours aux agences de placement a des impacts majeurs dans le réseau de la santé sur la Côte-Nord et en Abitibi-Témiscamingue.
Ces régions devront composer avec une importante réduction de services qui entraînera la fermeture de lits, le transfert de patients vers d'autres endroits et une baisse du nombre de chirurgies.