Alors qu'on apprend dans La Presse qu'une classe de première année du primaire de l’école Dollard-des-Ormeaux a vu se succéder une quinzaine d’enseignants pendant l'année scolaire, on se questionne à savoir si le Centre de services scolaire de Montréal n'a tout simplement pas laissé tomber les élèves?
Voilà la question sur laquelle se penchent les commissaires Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez, jeudi matin, au micro de Paul Arcand.
«Tu dis souvent, Paul, que le Québec est une société de farces et attrapes, mais cette histoire, je trouve qu'elle est une triste illustration de ton expression. [...] je me disais si j'avais moi, dans ma dans ma vie ou si on avait. Je vous pose la question si vous composez avec quinze patrons différents en dix mois dans votre milieu de travail, quelle serait votre réaction? C'est probablement que vous seriez sans connaissance. C'est complètement ridicule cette histoire-là.»
«L'absentéisme représente à long terme et à court terme, 10 000 postes par année, mais ça marche pas! [...] Une dame m'a écrit avant-hier. Elle a enseigné toute l'année, elle a la classe en main, tout va bien, les élèves vont bien, mais la titulaire veut ravoir son poste pour les six semaines qui restent. Ah là, il va falloir qu'elle parte. On lui donne trois jours pour partir, on ne sait pas où est-ce qu'on va la domper et devant quel gang d'étudiants, avec qui elle n'aura pas de relation, qu'elle ne connaîtra pas les noms, les examens s'en viennent, etc. Elle ne connaît pas la force de chacun. Autre exemple, quelqu'un qui prend sa préretraite en mai! Voyons donc toi, en mai, il reste trois semaines et c'est qui que tu vas faire rentrer pour trois semaines pour les examens?»