Le gouvernement du Québec va investir 603 millions de dollars, sur cinq ans, pour contrer le déclin du français au Québec.
C’est ce qu’a annoncé le ministre de la Langue française, Jean-François Roberge, en conférence de presse dimanche à Montréal, avec plusieurs de ses collègues ministres, pour présenter son plan pour protéger le français dans la province.
Est-ce que cet investissement est nécessaire? Voilà la question sur laquelle se penchent les commissaires Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez, lundi matin, au micro de Paul Arcand.
«C’est beaucoup d’argent. D’ailleurs, il y a probablement plusieurs Québécois qui ont grincé des dents en fin de semaine. Compte tenu de l’envergure de cette annonce, c’est une méga-annonce non seulement par son montant, mais par le nombre de ministres mobilisés. Moi, je n’ai jamais vu une conférence de presse un dimanche après-midi avec six ministres qui participent à un événement comme celui-là, un événement de communication publique. Je n’ai jamais vu ça de ma vie! Et vraiment, ça démontre à quel point la CAQ tient à l’enjeu lié au français.»
«Pourquoi on forme au français des gens qui vont retourner chez eux? Je veux dire, ça peut être intéressant pour quelqu’un qui a beaucoup d’argent, puis qui ne s’intéresse pas au résultat, mais je pose la question. Deuxième affaire, ces personnes-là sont arrivées sur le territoire appelées par un employeur. Hein? Donc ce n’est pas l’apprentissage du français qui va leur fournir un emploi. L’employeur qui les a fait venir savait déjà qu’il parlait l’anglais ou une autre langue. Puis je me pose la question et je n’ai pas la réponse. L’autre affaire, quand tu regardes les autres, toutes les autres annonces... c’est du réchauffé!»