La consommation de psychostimulants chez les jeunes Québécois, notamment le Ritalin, est repartie à la hausse depuis 2020.
Écoutez Joël Monzée, docteur en neurosciences et directeur de l’Institut du développement de l’enfant et de la famille, critiquer les méthodes de diagnostic actuelles et la pression de performance dans le système scolaire, tout en pointant le manque de ressources et la nécessité d'interventions psychosociales.
Avant de prescrire des médicaments, il faut d’abord se demander si d’autres facteurs pourraient expliquer ces symptômes, comme l’anxiété, l’usage abusif des écrans ou encore le manque de sommeil.
«Il faut amener aussi les professionnels comme les psychoéducateurs, comme éventuellement les centres jeunesse et éventuellement les travailleurs sociaux pour pouvoir arriver à avoir une meilleure idée de l'ensemble des facteurs qui peuvent conduire à des comportements qui s'apparentent à du TDAH. Mais distinguer ce qui est du TDAH et qu'est-ce qui n'en est pas? Beaucoup de jeunes qui sont anxieux vont avoir éventuellement des symptômes qui s'apparentent au TDAH, mais ce n'est pas un TDAH. Les jeunes qui sont continuellement sur les écrans vont avoir aussi quand ils sont en perte de dopamine, au moment où ils arrêtent leur stimulation virtuelle numérique. Ça peut donner des comportements soit d'inattention, soit d'hyperactivité ou d'impulsivité.»