Les membres de la Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) ont rejeté l'entente de principe avec le gouvernement à 61%.
Écoutez Julie Bouchard, présidente de la FIQ, expliquer que le rejet est dû à plusieurs facteurs, dont des concessions jugées trop importantes sur la mobilité du personnel.
«Vous savez en négociation comment ça fonctionne. On prend une chance, à un moment donné. Le gouvernement nous dit: "Écoutez, s'il n'y a aucune ouverture sur tout ce qui est flexibilité, souplesse, mobilité, il n'y en aura pas d'entente. Donc là, on prend un "guess". On dit: "OK, avec ce qu'on a réussi à aller chercher comme gains en parallèle, on pensait que ça allait combler cette concession-là, crève-cœur, qu'on a dû faire. On a dû se piler dessus pour faire cette concession-là. Et là, les membres nous disent que ce n'est pas suffisant. Et qu'on ne veut pas que vous ouvrez là-dessus...»
La syndicaliste explique que les membres veulent retourner à la table de négociation, soutenus par 60 000 professionnels en soins. Les discussions avec le gouvernement ont repris de manière cordiale, mais aucun moyen de pression n'est envisagé pour l'instant, bien que la possibilité d'une grève n'est pas écartée.
«Nos membres ont trouvé que les concessions étaient trop grandes pour ce qu'elles étaient prêtes à accepter (...) Elles veulent qu'on retourne à la table et c'est ce qu'on va faire.»