La pression sur l'État hébreu continue d'augmenter suite à la mort de sept travailleurs humanitaires, dont un originaire de la Beauce, lors d'une frappe israélienne sur le convoi de World Central Kitchen qui acheminait de la nourriture dans la bande de Gaza. Israël reconnaît sa responsabilité lors de l'événement et estime qu'il s'agit d'une «série d'erreurs» ainsi que des violations de procédure qui ont mené aux décès des travailleurs humanitaires.
Pour la première fois, explique Jean-François Lépine, le ton monte entre le président américain et son homologue israélien, alors que Joe Biden menace Benyamin Netanyahou de revoir l'aide versée à l'État hébreu si les populations civiles palestiniennes ne sont pas davantage protégées.
Écoutez Jean-François Lépine, ancien correspondant en Israël de 1988 à 1990 et directeur pendant des années l’Observatoire sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à la Chaire Raoul-Dandurand au micro de Paul Arcand, vendredi matin.
Autres sujets abordés:
- La survie politique du premier ministre israëlien de plus en plus en doute: d'importantes manifestations demandent la démission de Benyamin Netanyahou;
- L'Organisation du Traité de l'Atlantique nord (OTAN) fête ses 75 ans;
- 30 ans depuis le génocide au Rwanda.
«Même si Biden fait des menaces et a dit: ''on va remettre en question notre aide. Si vous ne faites rien pour protéger les populations'', il semble y avoir des changements. Mais il faut le dire, le jour même de l'attaque, lundi dernier, des armes américaines étaient livrées à Israël. Ce même jour, il y a de plus en plus de critiques qui disent: ''est-ce que vraiment, de la part de Washington, il y a une sorte de ligne rouge-là, sur ce qui se passe à Gaza?'' On a l'impression que les Américains non seulement n'ont pas le contrôle, mais n'ont pas des exigences aussi fortes qu'ils le prétendent. Et c'est ça qui est important. Malgré toutes les mises en garde des autres alliés d'Israël et de l'ONU, il n'y a rien qui change sur le terrain.»
