La rougeole est une maladie souvent infantile qu'on pensait éradiquée depuis le début des années 2000. Ces derniers temps, les autorités de santé publique des États-Unis et l'Organisation mondiale de la santé, ont noté qu'il y a une recrudescence des cas de rougeole, qui est une maladie qui peut avoir des conséquences très graves.
Et la réticence vaccinale qui s'est manifestée pendant la pandémie n'aide pas cette situation.
Patrick Lagacé en discute avec la Dre Carolyn Quach, pédiatre microbiologiste infectieuse à l'hôpital Sainte-Justine.
Quels sont les risques si l'on contracte la rougeole?
«Quand on a la rougeole, une personne sur dix aura une pneumonie. Une personne sur 1000 peut avoir une inflammation du cerveau. Une personne sur 3000 peut en décéder. Mais je pense que ce qui est le plus fatigant et inquiétant, c'est la complication tardive qui est la panne encéphalite sclérosante, subaiguë - ou ESP en anglais - où le virus reste dormant dans le cerveau et éventuellement peut entraîner une inflammation qui entraîne vraiment des pertes de nos fonctions cognitives et peut entraîner la mort. Et cela survient 10 à 20 ans après une rougeole. Le risque de développer cette complication-là est évalué à un sur 600 à peu près, surtout pour les enfants de moins de 12 mois. Donc c'est vraiment quand on attrape la rougeole jeune qu'on est plus à risque de faire cette complication-là.»