En ces temps d’inflation, les rabais à l’épicerie sont recherchés. D’ailleurs, Marie-Ève Fournier nous apprend dans La Presse que 55% des aliments achetés au Québec en 2023 étaient en solde.
La journaliste y écrit entre autres que cette tendance signifie que «le menu de la semaine d’un nombre toujours croissant de ménages est dicté par les circulaires».
Écoutez Jacques Nantel, professeur émérite à HEC Montréal, à l’émission de Paul Arcand, lundi.
«Les consommateurs québécois, plus que les autres au Canada, ont toujours couru les spéciaux. Cela dit, depuis un an, l’engouement a augmenté de manière considérable.»
Serait-il possible de favoriser l’arrivée d’une autre bannière au Canada? Est-ce que celle-ci pourrait stimuler la compétition et faire baisser les prix en épicerie?
«Le marché canadien est petit, explique M. Nantel. On pense que 40 millions de personnes, c'est énorme. Mais à l'échelle mondiale, cela signifie un petit marché. Si on parle du Québec, à 9 millions d’habitants, c'est vraiment un tout petit marché. Bien que ce soit pensable sur le plan théorique [de faire de la place à une autre bannière], l'effet risque d'être inversé. C'est-à-dire que si vous rentrez un nouveau joueur, ce que ça va faire comme impact, si les parts de marché se redistribuent, c'est que chacun des joueurs actuels va avoir des chaînes d'approvisionnement qui sont beaucoup plus petites. Autrement dit, on va perdre des économies d'échelle…»