Après une frappe dans la banlieue de Beyrouth ayant coûté la vie au numéro 2 du mouvement islamiste palestinien du Hamas, Saleh al-Arouri, on craint que le conflit dans la bande de Gaza ne prenne de l’ampleur.
Écoutez Clotilde Bigot, journaliste indépendante établie à Beyrouth qui s’entretient avec Louis Lacroix.
Elle soutient que les dégâts à la suite de cette attaque étaient importants.
«Saleh al-Arour, c'est le numéro deux du bureau politique du Hamas, explique-t-elle. C'est vraiment le bras droit de Ismaël Haniyeh et Ismaël Hani qui lui est au Qatar. Et donc en fait, Israël ne va pas bombarder le Qatar parce que c'est un pays qui est allié avec notamment tout le Golfe, etc. Il y a une espèce d'accord tacite qui dit qu'Israël ne bombardera pas le Qatar, alors que bombarder le Liban, ce n'est pas un problème, c'est ce qui se passe depuis plus de deux mois.»
«Ce qui est clair, c'est qu'ils veulent dire: "On sait où vous êtes, on sait où vous vous trouvez et on peut vous atteindre". Et en fait, pour le Liban, c'est non seulement une violation de la souveraineté du Liban et c'est aussi une ligne rouge qui a été franchie pour le Hezbollah.»