Les enfants doivent retourner à l'école et vite, écrivent 70 pédiatres qui s'inquiètent des effets dévastateurs pour nos jeunes qui ont déjà raté presque trois semaines de classe, dans une lettre ouverte publiée mardi.
Écoutez la Dre Lydia Di Liddo, pédiatre et urgentologue au CHU Sainte-Justine, cosignataire de la lettre, au micro de Luc Ferrandez.
Mme Di Liddo est particulièrement préoccupée pour les enfants qui ont des difficultés académiques, qui proviennent de milieux défavorisés ainsi que les nouveaux arrivants.
«Il y en a qui vivent de l'insécurité alimentaire à la maison, que le seul bon repas de la journée, c'est à l'école. Donc on sait que ça a été dit qu'il y a certains centres d'urgence qui ont été ouverts dans certaines régions de Montréal, mais ça ne suffit certainement pas à la demande. On s'inquiète des enfants qui sont déscolarisés, qui restent seuls durant la journée à la maison, sans être, peut-être, nécessairement nourris ou surveillés. Donc, on ne sait pas ce qui se passe et on s'inquiète de ce qui va arriver. Qu'est-ce qui peut arriver à ces jeunes-là?»
La Dre Di Liddo croit également que les écoles doivent être considérées comme un service essentiel au même titre que les hôpitaux.
«Autant que ce soit des infirmières, les services publics, les professeurs. Nous sommes tous d'accord qu'on a besoin de plus. C'est juste que là, c'est fait au détriment des enfants qui sont à la maison depuis des semaines et on s'inquiète des enfants, des répercussions à court, moyen et long terme. Et on se demande comment est ce qu'on va être capable de rattraper tout ça.»