Le Sommet des pays du G-20 s’est terminé en fin de semaine en Inde avec peu de résultats, mais surtout une déclaration commune qui n’a pas fait mention de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, un conflit qui est pourtant au coeur des problèmes mondiaux actuels; un recul marqué par rapport à la même rencontre il y a un an à Bali.
Écoutez le chroniqueur Jean-François Lépine aborder avec Paul Arcand ce que cela nous révèle sur l’évolution des alliances politiques dans le monde.Il souligne que le Secrétaire général de L’ONU a parlé d’une famille politique dysfonctionnelle face aux grands enjeux mondiaux... et avec raison.
«Il y a un an, le G-20 avait condamné ouvertement l’invasion de l’Ukraine par la Russie: "Le G-20 déplore dans les termes les plus fermes, l’agression de la Fédération de Russie contre l’Ukraine et demande son retrait complet et inconditionnel du territoire''. Cette année, la Russie n’a même pas été mentionnée.»
On aborde le recul de l'Ukraine dans les appuis internationaux.
Jean-François explique aussi que la Chine et la Russie, dont les présidents n’étaient pas présents, ont fait des pressions sur le premier ministre de l'Inde, Narendra Modi.
Le sommet a donc illustré les nouvelles tendances géopolitiques mondiales: une perte d’influence des pouvoirs traditionnels comme les États-Unis et l’Europe, les tensions Chine-Inde, qui divisent l’Asie, et la résilience de l’influence russe.
Un partenariat avec le Vietnam pour Joe Biden
Jean-François aborde aussi la signature d'un nouveau partenariat stratégique avec le Secrétaire général du Parti communiste du Vietnam, par le président Joe Biden après le G-20; une évolution importante compte tenu du passé entre ces deux pays.
La visite qui a d'ailleurs été critiquée aux États-Unis même par des démocrates qui reprochent au président américain de ne pas exiger du gouvernement vietnamien des changements en matière de droits de l’homme.