L’adoption, la semaine dernière, du projet de loi C-18 par le parlement fédéral, provoque beaucoup d’effervescence dans l’industrie des médias.
Essentiellement, la nouvelle législation, qui entrera en vigueur dans six mois, obligera les géants du web, comme Meta (Facebook) et Google, à négocier avec les différents médias la valeur marchande des contenus produits par leur salle des nouvelles.
Cela ne fait pas l’affaire de ces géants. Facebook, par exemple, a déjà annoncé que les contenus de ces médias seraient retranchés de leur site en guise de représailles.
Pour en discuter, l’animateur Philippe Cantin reçoit Caroline Paquet, présidente de Cogeco Média, une entreprise qui détient 21 stations de radio partout au Québec dont le 98.5FM.
Rappelons que plus tôt ce mois-ci, Mme Paquet a signé un texte dans les pages Débats de La Presse, dont le titre était: Et la radio, qui pense à elle?
«Clairement, le CRTC, ça demeure quand même un organisme qui a très peu évolué dans les 25 dernières années. Donc, c'est la radio, selon moi, qui perd le plus au change parce qu'on doit se soumettre au même nombre ou même quantité de règlements que la télé par exemple.»
«C'est la lourdeur à laquelle les radios font face, notamment avec tout ce qu'est la réglementation du CRTC. On a beaucoup parlé de C-18, mais lorsqu'on détient des licences, on en a 21. On doit se soumettre à une multitude de règles, se rapporter, remplir des documents. Et pendant que les gens font ce travail, ils ne font pas un travail productif dans les communautés. Et le CRTC a depuis plusieurs d'années, ne cesse d'alourdir les règles.»
Cogeco Média emploie 650 personnes au Québec et rejoint chaque semaine 4,5 millions d’auditeurs et auditrices.