Alors qu’une nouvelle offensive de recrutement de préposés aux bénéficiaires est lancée par le gouvernement du Québec, l'animateur du 98.5, Paul Arcand se demande comment ça s’est passé pour celles et ceux qui ont complété la formation accélérée en 2020, en pleine crise de la COVID-19.
Johanne Dubé a répondu à l’appel du gouvernement en 2020, en suivant la formation.
Elle n'a travaillé qu'un mois et demi en CHSLD avant de quitter le réseau. Elle demeure «amère de son expérience».
«Ce n'était pas ce à quoi je m'attendais. J'ai eu une expérience très désagréable de mon côté. C'était même très éprouvant, je dirais. J'ai à coeur le bien-être des gens, surtout les personnes âgées. […] Sur le terrain, c'est vraiment tout autre chose: les plans de travail ne sont pas à jour. Sur l'heure du dîner, il faut alimenter les gens, mais c'est en vitesse parce qu'un autre attend, et il a faim. [Je n'ai pas] eu le temps de bien prendre soin des gens.»
Il répond à l'appel... et demeure préposé
Frédéric Larouche, quant à lui, est préposé aux bénéficiaires depuis deux ans.
Le 13 mars 2020, il a perdu son poste de monteur de structure dans le domaine de l’aéronautique. En juin, il s’est inscrit à la formation accélérée pour devenir préposé aux bénéficiaires.
Il pratique toujours ce métier, même si la formation n'était pas à la hauteur, selon lui.
«Mon métier, je l'ai appris sur le terrain avec mon formateur. C'est le contact humain que j'aime beaucoup. Je ne vous cacherai pas que ce n'est pas facile tous les jours, mais quand il y a de beaux moments avec les résidents, ça compense tellement pour les moments plus difficiles. J'ai décidé de rester, au moins pour une certaine période.»