Les critiques envers la loi C-5 viennent de toute part : la loi adoptée en juin par Ottawa permet désormais aux personnes reconnues coupables d'agression sexuelle de purger leur peine dans la collectivité.
À Québec, mercredi, les parlementaires ont accusé Ottawa d’infliger «un recul en matière de lutte contre les violences sexuelles».
Jeudi, le député du Bloc Québécois Rhéal Fortin a indiqué vouloir déposer prochainement un projet de loi permettant de revenir aux peines minimales pour les cas d’agression sexuelle, et d’autres commis avec des armes à feu.
En entretien avec Paul Arcand vendredi matin, le ministre de la Justice et procureur général du Canada, David Lametti, aborde l'esprit de la loi qui permet au juge d'obtenir une marge de manoeuvre et de la flexibilité au moment de l'imposition de la peine, sans toutefois minimiser la gravité des crimes commis et leurs conséquences.
Le ministre explique que la loi n'empêche pas les juges de donner les peines maximales et que l'intention était que la gravité des crimes se reflète dans les jugements.
On aborde aussi au cours de l'entretien la question de l'élargissement de l'aide médicale à mourir au fédéral et au provincial.