Antoine Roussel se souvient très bien de l’émotion ressentie quand il a marqué son premier but dans la Ligue nationale.
Il peut donc très bien se mettre dans la peau d’Anthony Richard qui a vécu la même chose, mercredi, à Denver.
À l’époque, Roussel portait l’uniforme des Stars de Dallas.
«C’est le premier match, à ma troisième présence sur la glace. Je m’en souviens comme si c’était hier. J’avais tellement hâte que le match finisse après le troisième «shift». Je ne voulais presque plus jouer. Je me disais : «J’ai fait ce que j’avais à faire. On peut arrêter plus vite?»
Non seulement Roussel était heureux pour Richard, mais il apprécie le fait que le Canadien donne une chance à quelqu’un d’un tout petit peu plus vieux (il a eu 26 ans, le 20 décembre), ce qui a de l’importance dans le contexte.
«Là, tu montres à toute l’organisation, même dans la Ligue américaine, que tu peux encore atteindre la Ligue nationale à cet âge. Donc, ça donne un second souffle à tous tes semi-vétérans dans la Ligue américaine.
«Ils se disent : «Heille... Ça pourrait être moi si j’avais une chance.» Ça redonne un «boost» à tout ton club-école. Ce que lui est en train de faire, ça aide tout le monde. Ce gars-là est pas tuable. Tu veux des gars qui ont vécu de l'adversité. C'est comme ça que tu veux bâtir ton équipe».