Le CISSS de la Montérégie-Est a retiré la suspension de trois jours imposée à une infirmière pour avoir mangé une toast au beurre d'arachides provenant de son lieu de travail.
Dans un communiqué publié lundi fin en d'après-midi, la direction du centre affirme que la mesure était trop sévère pour le geste commis.
Elle est donc invalidée et retirée du dossier de l'employée.
L'infirmière a été rencontrée en présence de ses représentants syndicaux et des excuses lui ont été faites.
Le mécanisme de traitement des mesures disciplinaires sera analysé et révisé afin qu'une telle situation ne se reproduise plus.
En entretien avec Paul Arcand, écoutez Mélissa Paradis-Lapointe, la directrice adjointe du programme Soutien à l'autonomie des personnes âgées – hébergement, responsable notamment du Centre d’hébergement du Chevalier-de Lévis.
« C’est une employée qui travaille dans plusieurs CHSLD. Donc, elle ne travaille pas constamment au CHSLD du Chevalier-de Lévis. Elle a été prise sur le fait à manger une rôtie pour les résidents. […] Une employée a le droit de manger sa propre nourriture sur les lieux du travail. Elle aurait pu aussi mentionner qu’elle avait faim et on lui aurait fait une rôtie. Ce ne sont pas les dirigeants du CHSLD qui ont puni l’infirmière, mais des employés dans l’analyse du dossier. »
Questionnée à de multiples reprises par Paul Arcand quant à la personne responsable qui a pris la décision de la suspension, Mme Paradis-Lapointe tergiverse avant d’affirmer qu’une personne aux ressources humaines a eu le pouvoir.
« C’est une analyse très erronée. On aurait dû analyser plus en profondeur les nuances et le contexte. »
Notons que cet événement impliquant une rôtie est survenu il y a deux mois.