Jeffrey Langlois est décédé mardi dernier après avoir vécu prisonnier de son corps pendant trois ans à la suite d’un accident d’auto causé par un chauffard ivre au volant.
Il y a trois ans, alors qu’il n’avait que 26 ans, la voiture de Jeffrey Langlois a été percutée par celle de Pierre Hoffman, un homme de 47 ans qui conduisait sous l’influence de l’alcool.
En plus de grièvement blesser Jeffrey Langlois, M. Hoffman a également blessé les deux amis de Jeffrey.
Au micro de Bernard Drainville, Céline Pelletier et Lindsay Pelletier, respectivement mère et sœur de Jeffrey, ont raconté les trois dernières années de vie de leur être cher.
«Il n’est jamais vraiment sorti du coma. Il y a plusieurs phases d’éveil. Jeffrey est resté entre l’état de semi-conscience et l’amnésie post-traumatique. Il était là en partie, mais son cerveau s’endormait souvent même s’il semblait réveillé. Il était paralysé du côté gauche, il ne pouvait pas parler et ne pouvait rien faire. Il était gavé. Il était pris dans son corps. On a tout tenté, tout essayé pour qu’il revienne, mais il était rendu au bout de ce qu’il était capable de donner. Les moments d’éveil qu’il avait, on voyait vraiment le désespoir dans ses yeux. Il refusait toute nourriture, il refusait l’eau. Il dégradait beaucoup»
Mardi dernier, Jeffrey Langlois est décédé, trois ans après son accident.
L’espoir que justice soit rendue
Maintenant, la famille Langlois-Pelletier espère que la justice pourra lui permettre de faire son deuil en sachant que celui qui a écourté la vie de Jeffrey sera jugé pour ses actes répréhensibles.
Pierre Hoffman qui subit actuellement son procès, n’a jamais exprimé de remord.
«On a tous déjà conduit avec une bière dans la gorge. On s’est tous dit qu’on ne se ferait pas pogner, qu’on ne ferait pas d’accident. Mais un jour, quand ça arrive à un de nos proches, ça quand même donné une claque. Faut être prudents sur la route. Il ne faut pas conduire quand on n’est pas apte. Et ce ne sont pas seulement les jeunes. Il y a aussi des récidivistes qui n'en sont pas à leur première ou deuxième balloune. Des fois, c’est leur troisième, quatrième et cinquième fois»
«Je ne suis pas là pour porter un jugement envers cette personne? Est-ce que M. Hoffman a compris? Est-ce que cette personne, après avoir rendu infirme à vie une autre personne qui en est décédée, en plus de blesser deux autres personnes, est-ce qu’il a vraiment compris qu’il avait fait quelque chose de grave? Moi, je ne pense pas»