Selon une grande enquête réalisée par le New York Times, le président haïtien Jovenel Moïse aurait été tué parce qu’il allait remettre aux autorités américaines une liste de personnalités impliquées dans le narcotrafic.
Jovenel Moïse n’était pas le favori de sa population et de la diaspora haïtienne.
Élu à deux reprises à la suite d’une abstention massive des Haïtiens aux élections, il semble plutôt avoir obtenu son poste par des forces étrangères à Port-au-Prince (États-Unis, France, Canada, ONG) qui voulaient enfin avoir un réel interlocuteur politique en Haïti.
Il a été assassiné après quatre ans et demi de mandat, dans la nuit du 7 juillet 2021 par un commando de mercenaires, selon un scénario digne d’un film d’espionnage de Hollywood.
Un héros?
Selon l’enquête du New York Times, au moment de sa mort, Moïse avait l’intention de «faire le ménage» au sein des structures corrompues de son pays (milieux politiques, policiers, judiciaires) qui œuvrent main dans la main avec les narcotrafiquants.
Le prestigieux quotidien américain révèle que Moïse avait rédigé une liste de personnalités qui étaient impliquées dans le narcotrafic.
Et juste avant son assassinat, il devait remettre cette liste à la DEA, la puissante agence fédérale américaine antidrogue.
Ce serait donc pour cette raison que les mercenaires ont envahi sa demeure en pleine nuit. Ils étaient à la recherche de la liste.
Selon le New York Times, ils auraient d'ailleurs trouvé cette liste avant d'assassiner le président Moïse.