Les auteurs du livre Le Parloir : manigances et déchéance de Maurice «Mom» Boucher étaient les invités de Paul Arcand, mercredi matin.
Écrit par les journalistes du Bureau d’enquête du Journal de Montréal, Félix Séguin et Éric Thibault, ce livre raconte comment les manigances du plus influent criminel québécois des trente dernières années l'ont mené à sa perte.
En lisant le livre, ce qui a surtout retenu l’attention de Paul Arcand, c’est à quel point la colère et la vengeance habitent toujours Maurice «Mom» Boucher.
«C’est ce qui m’a fasciné aussi quand on a vu l’enregistrement des conversations avec sa fille dans le parloir de la prison. Il garde cette hargne. Il est dans un établissement super-max et il est toujours en train de manigancer pour tuer. C’est ce qu’il a fait en amenant sa fille enceinte dans un complot pour meurtre. J’ai été renversé. Il met sa fille au centre de ce complot»
«Il est comme une bête blessée. Il rêve de vengeance, mais dans les faits, c’est une lubie. Il ne sortira pas. Il a 68 ans, il est malade. Il le dit lui-même que ça va prendre un miracle pour qu’il sorte du pénitencier un jour. Mais moi, c’est la psychologie du personnage qui m’intéresse. C’est le petit gars qui se faisait battre et rire de lui à l’école. Il est tombé dans la toxicomanie et la petite criminalité. Il se cherchait une gang pour être accepté et valorisé et il l’a trouvée dans le crime. Et en 2014, sa gang lui a donné son ‘’bleu’’ et l’a évincé parce qu’il n’est plus utile»
«C'est un des rares criminels dans l'histoire du Québec qui s'est attaqué de front à nos institutions. Depuis qu'il a été déclaré coupable en 2002, on n'a pas beaucoup entendu parler de lui. Et l'intérêt d'écrire ce livre, c'est de voir que la justice a été rendue»