Gilles Lupien est décédé, mardi, des suites du cancer, à l’âge de 67 ans. Pour Mario Tremblay, cette disparition évoque des souvenirs vieux de près de 50 ans.
Tremblay a été le coéquipier de Lupien durant des années, tant dans le junior qu’avec le Canadien de Montréal, finalement.
« Ce que je retiens de Gilles Lupien, ce sont de bons souvenirs », a dit Tremblay au micro de Mario Langlois, aux Amateurs de Sports.
« Quand il est arrivé au Junior de Montréal pour nous, c’était une délivrance de voir arriver Gilles. Parce que dans ce temps-là, dans les rangs juniors, il y avait beaucoup de bagarres. Et on n’avait pas beaucoup d’hommes fort. Quand Gilles est arrivé, ça a apaisé beaucoup les équipes adverses. C’est là que je me suis lié d’amitié »
La route des deux hommes s’est poursuivie après le junior, dans la Ligue américaine et dans la Ligue nationale.
« On a été repêchés la même année, en 1974, moi en première ronde et lui en deuxième. Et on s’est retrouvés à Halifax, cochambreurs. On partageait un appartement. On s’était achetés une auto ensemble. À Halifax, Gilles était parfait bilingue et j’étais... comme ci comme ça. Il commandait souvent mes repas. »
Tremblay note que Lupien a eu beaucoup de succès comme agent de joueurs. Il évoque aussi des souvenirs personnels après que les deux hommes se soient un peu perdu de vue.
« Gilles Lupien, c’était un bon coéquipier. C’était un gars de cœur. »
Lupien n'appréciait pas le rôle de «justicier» qui lui était conféré en raison de sa grande stature, mais il s'acquitait de cette tâche sans jamais reculer.
« Tous les gars qui ont fait ça... On n'aimait pas ça, mais c'était la loi de la jungle. Quand le grand rentrait dans le poullaier, ça revollait. Il n'aimait pas ça, mais il savait le travail qu'il avait à faire. Dans des situations difficiles, il disait: « Inquiétez-vous pas, le grand va être là. » Il a toujours voulu défendre ses coéquipiers. »