Les crimes impliquant des armes à feu sont de plus en plus fréquents dans le nord-est de Montréal et, malheureusement, l'accès aux armes semble simplifié depuis quelques temps.
Même pour les adolescents, ce serait un jeu d'enfant pour s'en procurer et le SPVM voit de plus en plus d’individus criminalisés qui circulent avec des armes à feu, qui les utilisent et qui s’affichent publiquement, a constaté la chroniqueuse judiciaire du 98.5, Sabrina Rivet, mardi, au micro de Paul Arcand.
« J'ai été témoin de choses qu'aucun enfant de 12 ans devrait vivre. On se dit, en quittant le matin, en parlant à ma mère, à mes parents, à ma petite soeur surtout, je pourrais sortir et ne pas rentrer chez moi et pouvoir leur reparler. Avoir une arme à feu, même si ce n'est pas légal, c'est peut-être une nécessité. Je préfère prioriser ma vie (...) Très facile, beaucoup trop facile même, un message-texte et quelqu'un va venir me porter une arme. Des armes de poing jusqu'au fusil d'assaut militaire. Ça va loin, tant que tu as les bons contacts. »
« La pandémie aurait contribué à la prolifération des armes, selon le corps policier. Les mesures sanitaires ont eu un impact sur les activités illicites, ce qui a éventuellement pu exacerber des tensions au sein du milieu criminel. La fermeture des lieux de rassemblements habituels pourrait avoir déplacé les conflits vers les espaces publics. De plus, les réseaux sociaux sont de plus en plus utilisés par les groupes criminalisés pour exhiber leurs armes et alimenter les tensions. »