Véritable moteur de la marque nipponne, le Nissan Rogue est un modèle qui n’a (vraiment) pas droit à l’erreur. La catégorie des VUS compacts est en feu depuis quelques années, car les foyers nord-américains, petit à petit, troquent leurs berlines pour ces « couteaux suisses sur roues ».
Bien entendu, le Toyota RAV4 et le Honda CR-V viennent tout de suite en tête lorsque vient le temps de choisir le prochain véhicule familial, mais il existe d’autres options tout à fait pertinentes, comme ce Nissan Rogue fraîchement débarqué sur le marché en 2021.
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L’ancienne livrée apparue en 2014 avait reçu un peu d’aide lors de la révision de 2017, mais dans ce créneau hyper compétitif, il est important de rester dans le peloton de tête. La haute direction de l’important fabricant japonais devait absolument rectifier le tir, surtout en tenant compte de son statut de « best-seller » de la marque.
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J’ai récemment pu mettre à l’épreuve, l’instant de quelques jours, la plus récente mouture du Rogue, en livrée Platine, la plus équipée de la gamme. L’essai s’est déroulé sous un froid glacial. C’était en janvier, après tout !
Et cette fois-ci, plutôt que d’emprunter l’avenue traditionnelle, j’ai décidé d’énumérer les 10 choses qu’il faut absolument savoir avant de considérer l’acquisition du nouveau Rogue, peu importe la livrée retenue.
# 1 Nouveau faciès = nouveaux phares redessinés
Nissan n’en est pas à sa première tentative de réorganisation des blocs optiques. La première fois, c’était en 2010, avec le dévoilement du Juke qui, rappelez-vous, venait d’office avec de larges phares arrondis logés en plein centre de son bouclier. Depuis, rien… Aucun modèle de la marque n’a eu droit à cette approche jusqu’à ce nouveau Rogue 2021. Les phares, ceux qui éclairent la chaussée devant le véhicule, sont eux aussi installés en plein centre et, je dois l’admettre, les designers ont eu la main heureuse.
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# 2 Même cylindrée, nouveau moteur
Depuis son arrivée sur le marché, le Nissan Rogue est propulsé par un moteur 4-cylindres atmosphérique de 2,5 litres. Il n’y a rien à signaler de ce côté, le Rogue 3.0 fait toujours appel à un moulin sans turbo, mais ce dernier a été fortement retravaillé de manière à livrer une puissance accrue (181 chevaux, un gain de 11) et un couple supérieur (181 livres-pieds, 6 de plus).
L’injection directe fait partie de l’équation, mais il y a aussi ce revêtement pulvérisé réfléchissant, une pompe à huile à débit variable, un collecteur d’échappement intégré et un système de contrôle électronique de la distribution à variation continue, des éléments qui entrent en ligne de compte pour bonifier le rendement énergétique du groupe.
Face au RAV4 notamment, le Rogue perd quelques points en puissance, mais bon, les acheteurs de VUS compacts ne cherchent pas nécessairement à battre des records d’accélération au quotidien.
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# 3 Plus amusant, c’est clair!
Si le gain sous le capot peut sembler timide — j’y reviendrai —, les ingénieurs ont tout de même réussi à extirper un peu plus de vie au Rogue. L’ancienne version était d’une tristesse à conduire, alors qu’on sent maintenant les efforts pour dynamiser l’expérience ressentie au volant. La direction à crémaillère à assistance électrique offre un rapport de démultiplication plus rapide. Bref, on sent que le véhicule est plus planté sur la route, prêt à réagir aux commandes de son conducteur. Ajoutons à cela le superbe volant à base aplatie qui est très agréable à tenir en main.
Mentionnons aussi la nouvelle plateforme du VUS — plus rigide que l’ancienne — et ces jambes de suspension à six points de fixation à l’avant et, bien sûr, cet arrangement multibras à l’arrière. Ah oui, il y a ce dispositif baptisé Vehicle Motion Control System qui, sans qu’on le remarque, intervient pour adoucir la conduite en anticipant les intentions du conducteur en analysant l’accélération, le freinage et même les mouvements du volant.
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# 4 Ah, la CVT !
Le hic, c’est que malgré l’injection de chevaux-vapeur sous le capot, la mécanique semble encore étouffée par la boîte de vitesses à variation continue. En ville, par exemple, il y a un léger délai lors des reprises et j’ai même trouvé que le régime moteur ne descendait pas souvent sous les 2000 tours/minute, ce qui n’est pas dans les habitudes des véhicules Nissan munis de ce type de boîte. Était-ce un dérèglement de l’unité CVT ? Possible.
Chose certaine, même en adoptant une conduite modérée en ville — et en relâchant quelque peu la pédale de droite —, la mécanique révolutionne à un régime anormalement élevé… pour un Nissan Rogue.
Même son de cloche sur l’autoroute où, en temps normal, le VUS compact réussit à enregistrer des cotes de consommation impressionnantes pour un véhicule sans électrification. En témoigne la cote annoncée de 7,2 litres aux 100 km par EnerGuide pour un modèle équipé du rouage intégral, comme celui qu’on m’avait confié pendant quelques jours.
Sur un parcours majoritairement effectué sur l’autoroute, j’ai eu de la misère à glisser sous les 9,5 litres aux 100 km. Oui, c’est vrai, mon véhicule d’essai a dû composer avec une température d’hiver, mais quand même, le Rogue devrait en principe consommer à une cadence moins pressante.
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# 5 Des modes de conduite?
C’est la mode en ce moment d’offrir un menu à la carte au conducteur qui accorde de l’importance aux prestations de son véhicule. Le Nissan Rogue AWD propose donc pas moins de cinq réglages (Hors route, Neige, Normal, Eco et Sport) grâce à une molette installée entre les deux sièges avant. Sans surprise, le mode Eco étouffe au maximum la mécanique, tandis que le mode Sport en extirpe tout le potentiel, mais il ne faut surtout pas s’attendre à une foudre de guerre lorsque ce dernier est enclenché.
J’ai heureusement pu mettre à l’épreuve le mode Hors route sur un banc de neige qui aurait facilement embourbé une voiture compacte. Le Rogue s’est comporté de manière exemplaire.
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# 6 Une console centrale accueillante
La nouvelle approche pour la console centrale est franchement réussie, à mon avis. Le nouveau pommeau de vitesse est très joli et donne l’impression qu’on est assis à bord d’un véhicule plus dispendieux, tandis que le rangement sous ladite console centrale est bienvenu. Il faut tout de même s’acclimater à ce bouton du côté gauche du pommeau, mais bon, l’adaptation n’est pas très longue.
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# 7 Le système d’infodivertissement
Nous l’avions déjà remarqué à bord de l’Altima et de la Sentra, par exemple, mais le nouveau système d’infodivertissement du Rogue est beaucoup plus convivial, tandis que la réponse de l’écran est supérieure à celle de l’ancienne génération du système. J’aime beaucoup ces boutons logés sous l’écran tactile. Et que dire de cet autre écran situé derrière le volant ? En fait, j’aime bien cette nouvelle planche de bord, résolument plus jolie et mieux ficelée que l’ancienne.

# 8 L’affichage tête haute, une technologie de plus en plus présente
Je le répète, cette technologie toute simple permet au conducteur de vraiment garder son attention sur la route devant lui. Même avec un trajet enregistré dans la navigation, il est possible de suivre les instructions sans quitter le bitume des yeux. Et l’écran de Nissan est large et clair. Bravo ! Malheureusement, comme c’est trop souvent le cas, cet affichage tête-haute est limité au modèle plus cher (Platine), celui qui exige une somme qui frise les 40 000 $.
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# 9 ProPILOT
Offert en option à partir de la livrée SV, le système d’assistance à la conduite ProPilot prend du galon à bord de la livrée Platine. Le dispositif peut notamment seconder les efforts du conducteur lorsque les lignes de la chaussée sont visibles et le système fonctionne très bien, même lorsqu’on lâche le volant quelques secondes. J’ai aussi pu constater que le système de reconnaissance des panneaux de signalisation peut aussi ralentir le véhicule lorsqu’il détecte un changement de vitesse avec le régulateur de vitesse en fonction bien entendu.
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# 10 Confortable le Rogue?
Avec ses sièges « zéro gravité » à l’avant, les occupants de la première rangée n’ont rien à craindre à ce chapitre. Même l’insonorisation s’est améliorée. C’est vrai qu’un craquement au niveau du coffre s’est manifesté à plusieurs reprises, mais ce n’est rien d’inquiétant, selon moi. La deuxième rangée m’a toutefois déçu, une réalité que j’attribue à la dureté des sièges ici. Là où le Rogue surprend, c’est que malgré la présence de jantes de 19 pouces, la douceur de roulement est au rendez-vous.
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