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Enfants tués à Wendake

«Je suis en colère contre notre Québec qui dit avoir un système de protection à l’enfance» - la mère des enfants

«Je suis en colère contre notre Québec qui dit avoir un système de protection à l’enfance» - la mère des enfants
Image Cogeco Média / Cogeco Média
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Émilie Arsenault vit un véritable cauchemar depuis le 10 octobre. Ses deux jeunes enfants, Alex et Olivier, ont été vraisemblablement tués par leur père. Pourtant, la mère de famille avait fait part de ses inquiétudes à la DPJ avant le drame.  

S’exprimant pour la première fois en fin de semaine, Émilie Arsenault a confié vivre une grande tristesse de ne plus pouvoir s’occuper de ses enfants de 2 et 5 ans. 

Elle peine à comprendre comment un tel drame a pu se produire, alors qu’elle avait alerté, à plusieurs reprises, la DPJ pour leur faire part de comportements erratiques du père. 

Un policier et une intervenante sociale ont eux aussi fait des dénonciations à la DPJ dans ce dossier. 

«Olivier, Alex, même si je reste votre maman, je n’ai pas de mots pour vous dire à quel point je m’ennuie. Chaque seconde, mais particulièrement avant d’aller dormir. Je suis en colère contre notre Québec qui dit avoir un système de protection à l’enfance. Et quand j’ai fait appel à la DPJ pour protéger mes propres enfants, il était où ce système de protection ? »
Émilie Arsenault, mère des deux enfants décédés

La DPJ pointée du doigt par Me Bellemarre

En entrevue avec Bernard Drainville, Me Marc Bellemarre, avocat d'Émilie Arsenault, a affirmé que la DPJ n'avait vraisemblablement pas pris au sérieux les dénonciations. 

«Ce que je sais, c’est que la DPJ ne s’en est pas occupée. Pourquoi ne sont-ils pas intervenus? Probablement qu’ils ont jugé que ce n’était pas assez grave. Il n’avait pas encore tué ses enfants, mais une fois que c’est fait… On se pose des questions en rétrospective et c’est ce qu’elle a fait hier»
Me Marc Bellemarre, avocat d’Émilie Arsenault
«La DPJ, c’est un organisme qui n’est pas fonctionnel. Il a pris beaucoup d’importance en termes budgétaires et d’effectifs. Mais il faut croire que l’efficacité sur le terrain ne va pas de pair avec l’importance de la bureaucratie. Dès qu’il y a une plainte, surtout avec des enfants en bas âge, il devrait y avoir une intervention immédiate et on devrait limiter l’accès aux enfants du parent qui a des problèmes. Ça n’a pas été fait dans ce cas-ci et on a deux décès» 
Me Marc Bellemarre, avocat d’Émilie Arsenault
«Franchement, Émilie Arsenault, une maman de 28 ans parfaitement équilibrée qui occupe un emploi régulier dans un CPE à Québec, qui gagne sa vie, qui est autonome, qui appelle la DPJ à plusieurs reprises pour dire que le père a des problèmes, qu’elle a peur pour ses enfants. Et qu’il y a aucune intervention qui est faite et qui lui dise que ce n’est pas grave et qu’ils ne peuvent rien faire... »
Me Marc Bellemarre, avocat d’Émilie Arsenault

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