André «Dédé» Fortin, chanteur, auteur-compositeur et figure de proue des Colocs, s’est enlevé la vie il y a 20 ans cette semaine.
En conversation avec Paul Houde et Thérèse Parisien, Marc Déry, bassiste, co-fondateur de Zébulon et membre des tous débuts des Colocs, se souvient du décès de son ami et de cette période formatrice.
« J’étais devant la télé, ben relaxe, et je n’en croyais pas mes yeux et mes oreilles. Quoi!? Je lui avais parlé deux ou trois semaines plus tôt. Il pétait le feu. Il avait plein de projets. Je ne croyais pas à ça. »
Déry se souvient très bien de sa première rencontre avec Fortin.
« On s’est rencontrés aux Foufounes électriques. Louis Léger, qui était le premier guitariste des Colocs, nous avait présenté. Les Colocs étaient en train de se former et ils avaient besoin d’une section rythmique. Moi, j’étais avec Jimmy Bourgoing (batterie). On a commencé à jaser. On a pris rendez-vous. Il y avait deux chansons dans le temps… »
Et quel aura été l’héritage de Dédé Fortin pour Marc Déry?
« Il est un emblème des années 1990. Dans ce temps-là, ça se passait beaucoup en français international l’écriture des chansons.
« Dans nos discussions, on voulait ramener le Québécois, Plume, Charlebois… Cette identité de chanter comme on parlait pour vrai dans la vie. Je pense que c’est sûrement le gros morceau qu’il a ramené. »