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«Je suis dépassé par ce qui arrive à l’UPAC» - Jean-François Brochu, ex-enquêteur à la SQ

«Je suis dépassé par ce qui arrive à l’UPAC» - Jean-François Brochu, ex-enquêteur à la SQ
Image / PC
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En traçant le bilan annuel de l’UPAC mercredi, le commissaire Frédérick Gaudreau n’a pas voulu expliquer pourquoi l’Unité permanente anticorruption avait abandonné l’enquête Justesse.

Cette enquête avait pour but de faire la lumière sur des malversations alléguées effectuées à la Société immobilière du Québec et qui auraient profité à des collecteurs de fonds libéraux.

Le commissaire à la lutte contre la corruption, Frédérick Gaudreau, a évoqué son devoir de confidentialité.

 

«Pour ce qui est de l’enquête Justesse, le public ne saura jamais pourquoi (elle a été abandonnée). Ce sera au comité de surveillance de l’UPAC de déterminer quelle information pourra être communiquée. Mon devoir en est un de confidentialité et je vais m’en tenir à ça»
Frédérick Gaudreau, commissaire de l'UPAC

Les fuites médiatiques en cause?

Les réactions ont été nombreuses à la suite du point de presse de l’UPAC.

 

«Les fuites médiatiques font en sorte que des procès qui auraient dû avoir lieu n’auront peut-être pas lieu. Ce n’est pas normal»
Luc Lavoie
«On avait peut-être une petite jouissance de voir qu’ils courraient après certains personnages politiques pour lesquels on avait certaines suspicions. On se disait : ‘’ça va finir par des arrestations et des procès’’. Et là, on se rend compte que ces mêmes libéraux n’auront pas de procès à cause justement des fuites»
Bernard Drainville

Incompréhension

Ayant plus de 15 ans d’expérience aux enquêtes criminelles à la Sûreté de Québec, Jean-François Brochu n’en revient pas des déboires de l’UPAC.  

 

«Honnêtement, je suis dépassé par ce qui arrive à l’UPAC. On le sait tous, le dossier de Zampino du 30 septembre dernier, ça, je suis tombé en bas de ma chaise»
Jean-François Brochu, ex-enquêteur à la SQ 
«Il y a l’encadrement qui est important, l’expérience des enquêteurs aussi. Mais également la difficulté d’enquêter sur cette forme de criminalité de cols blancs comme les abus de confiance. Ils sont très bien entourés d’avocats pour pouvoir tourner les coins serrés. C’est donc difficile d’accumuler de la preuve. Et au DPCP, on doit s’assurer d’accompagner l’UPAC et ce n’est pas le cas»
Jean-François Brochu, ex-enquêteur à la SQ 

L'ancien enquêteur est d’avis que l’UPAC devrait être obligée de consulter le DPCP avant de prendre de telles décisions.

«Ils ont l’expérience nécessaire pour savoir s’ils ont ou non de la preuve pour procéder. Mais par souci de transparence, nous, nous avions l’obligation de présenter notre dossier d’enquête à des procureurs de la couronne. Et je pense que l’UPAC devrait avoir la même obligation étant donné que c’est tellement politique et sensible»  
Jean-François Brochu, ex-enquêteur à la SQ 

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