Quand on le voit sur scène, il est difficile d’imaginer ce sympathique humoriste névrosé les deux pieds dans la bouette sur une ferme.
Son physique frêle et ses nombreux questionnements existentialistes nous laissent croire que ce curieux personnage est un citadin dans l’âme.
Mais ce n’est qu’un mirage, puisque André Sauvé, à la suite d’une rencontre amoureuse, vit maintenant six mois par année sur une ferme, dans un petit village de la France, dans les hautes montagnes. Un village de 15 habitants!
«Quand on fait la fête du village, on rentre tous à la même table! Là-bas, ils me connaissent comme un gars avec des jeans troués pleins de bouette qui charrie une brouette et qui a un gros accent»
L’humoriste qui présente son nouveau spectacle, Ça, confie qu’être près de la nature lui fait le plus grand bien.
«Pour écrire, c’est fabuleux. Je travaille tous les matins comme un ouvrier de 8h à 14h et puis, l’après-midi, je suis dans le jardin ou à marcher en montagne. Pour écrire sur l’humain, il faut s’en éloigner. Tu ne peux pas peindre une montagne si tu es dessus. Il faut que tu t’en éloignes pour la voir. Pour l’humain, c’est pareil. Je ne veux pas être dans une ville, je ne veux pas trop côtoyer de gens pour me permettre d’entendre en dedans de moi»
«Plus on va dans l’intime, plus c’est universel. C’est au-delà du culturel»