Six ans après la mort de Vito Rizzuto, la mafia italienne montréalaise a perdu de son influence au profit des Hells Angels. Or, ces organisations rivales font aujourd’hui affaire ensemble pour le bien de leurs membres.
Certes, la mafia s’est transformée ces dernières années, mais elle ne se porte pas mal pour autant. Au contraire.
«Les Hells sont les plus forts et les plus influents, mais tout le monde gagne actuellement. Les autres groupes criminels – la mafia italienne, le gang de l’Ouest, les Libanais, les Russes – ont absolument besoin de leur accord pour procéder à toutes sortes d’activités.»
Cela dit, les divers groupes mafieux seraient plus gros qu’à l’époque où il y avait un seul meneur, qui empêchait les clans de prendre leur envol.
La mafia serait désormais composée de différents clans plus indépendants qu’auparavant, selon le journaliste Daniel Renaud, qui a publié - pour le compte de La Presse - une nouvelle enquête sur le crime organisé.
Le clan sicilien serait toujours le plus influent de la mafia dans la métropole québécoise.
«On est dans une période de transition au sein de la mafia. Il y a une relève, qui n’a pas les mêmes valeurs que certains individus influents plus âgés.»
D’après M. Renaud, cette nouvelle configuration du monde criminel pourra difficilement perdurer.
«Je trouve qu’il y a beaucoup de joueurs majeurs dans le crime organisé montréalais. Est-ce que tout le monde va pouvoir manger à sa faim, éventuellement? Pas certain. Pour le moment, il existe une paix relative…»