Inquiets pour leurs emplois, de nombreux chauffeurs de taxi ont pris d’assaut l’aéroport de Montréal lundi après-midi.
Ce coup d'éclat des chauffeurs de taxi survient à la veille de l'étude du projet concernant le transport rémunéré de personnes par automobile. Ils voulaient dénoncer le projet de loi 17 du gouvernement Legault.
Ils ont fait part de leurs états d'âme à la reporter de Cogeco Nouvelles, Any Guillemette.
«Il faut commencer à se faire entendre sérieusement parce que ça fait six mois qu’on se parle et qu’on reçoit des courriels, mais il n’y a rien qui avance. Les canaux de communication sont ouverts, mais il n’y a rien de nouveau pour nous. On est à la même position que lorsque le projet de loi est sorti»
«C’est ma job qui est en jeu. Ce n’est pas le permis du taxi, c’est ma job»
«C’est notre dernière chance, c’est notre vie, c’est notre gain de vie. Je suis déglingué par le gouvernement caquiste»
L’édito de Patrick Lagacé
Durant son édito, Patrick Lagacé a abordé le sujet.
«Le gouvernement a eu un énorme rôle à jouer dans l’encadrement du taxi. Si un permis de taxi a coûté jusqu’à 250 000 dollars à Montréal à une certaine époque, c’est parce qu’il n’y avait pas beaucoup de permis. Pourquoi? Parce que le gouvernement en limitait le nombre, l’État réglementait l’industrie du taxi»
«Il y avait une sorte de contrat social parce que les chauffeurs de taxi pensaient que l’État protégerait la valeur de leur permis de taxi. Ils ont eu tort. L’État a décidé d’ouvrir l’industrie à une compagnie, surtout Uber. Je pense que ça s’est fait au mépris d’une certaine justice parce que l’État a changé les règles du jeu pour les chauffeurs de taxi. Les chauffeurs de taxi se sont un peu, beaucoup fait rouler dans la farine. Est-ce que c'est juste ce que l'État a fait a chauffeurs de taxi? Moi, je pense que non»