L’Impact a beau avoir la septième plus haute masse salariale de la MLS à environ 12 M$ US, le directeur technique Adam Braz devra mieux répartir ses dépenses pour 2019. L'entraîneur Rémi Garde en a parlé en début de saison: son club est débalancé et cela cause des maux de tête lorsque vient le temps de gérer le plafond salarial.
Cette semaine, l’Association des joueurs de la MLS a mis à jour sa liste de salaire des joueurs de son circuit et on se rend compte que l’Impact dépense beaucoup trop à certains endroits.
Les gardiens
Les gardiens de l’Impact ne gagnent pas cher. Evan Bush, le numéro un de l’équipe, n’empoche que 158 000$. Mais il est sans contrat à la fin de la saison. Si l’Impact désire le garder, il faudra le payer et il exigera un salaire beaucoup plus important l’an prochain.
Avec la saison qu’a connue Max Crépeau à Ottawa, c’est à se demander si l’Impact ne préfèrerait pas faire de lui son numéro un et investir l’argent que l’on donnerait à Bush à quelqu’un d’autre.
En regardant froidement la situation, Bush a gagné la confiance de Garde et il serait surprenant de le voir partir. Crépeau a aussi indiqué au journal Le Droit la semaine dernière qu’il s’attendait à être échangé.
La défensive
Pour sa défensive seulement, le onze montréalais dépense 3,5 M$. Rod Fanni, à lui seul, empoche 1,2 M$. On ne sait toujours pas combien il empochera en 2019, mais selon le collègue Olivier Brett de RDS, si l’Impact accède aux séries, son contrat sera automatiquement renouvelé pour l’an prochain. On peut au moins s’attendre à ce qu’il commande un salaire équivalent.
Fanni a été très efficace cette saison, mais il a aussi raté sa part de matchs en raison des blessures. Avec un Zakaria Diallo qui sera prêt à revenir, qui jouera le même rôle, qui est plus jeune et qui empoche un quart de son salaire (299 000$), est-il logique de garder Fanni? L’Impact détient une année d’option à son contrat.
Rudy Camacho a été tantôt bon, tantôt moins bon. Mais il empoche un important salaire de 650 000$ et il est sous contrat pour encore trois ans. C’est à se demander si l’Impact ne peut pas trouver l’équivalent, ou même mieux en MLS... pour pas mal moins.
Milieux de terrain
Les milieux de terrain Saphir Taïder et Alejandro Silva empochent chacun 800 000$. Mais ils livrent amplement la marchandise. Ils sont devenus des incontournables chez l’Impact cette saison.
Heureusement pour Braz, un joueur comme Samuel Piette - et qui est tout aussi important à l’alignement que les deux joueurs nommés précédemment - ne touche que 129 000$.
Les attaquants
En attaque, c’est là que les choses risquent de beaucoup changer l’an prochain. Le décevant Matteo Mancosu, et son salaire de 719 000$, en est à ses derniers milles avec l’Impact. Son contrat vient à échéance à la fin de cette saison. Anthony Jackson-Hamel, qui empoche 155 000$, semble aussi être sur le chemin de la sortie. Jackson ne joue plus, il n’est pas dans les bonnes grâces de l’entraîneur et il a demandé récemment une transaction.
Avec les départs anticipés de joueurs comme Michael Salazar (67 500$) et Quincy Amarikwa (289 000$), l’Impact se retrouvera avec un groupe d’attaquants complètement différent en 2019.
La bonne nouvelle, c’est que les 1,3 M$ que l’Impact économisera avec les départs de ces joueurs lui permettra de se magasiner de bons attaquants aux goûts de Rémi Garde.
Les autres qui risquent de partir
Mis à part les joueurs nommés ci-haut, il ne serait pas surprenant de voir le défenseur Victor Cabrera (270 000$) quitter. Selon les informations du 98,5 FM, le club et le joueur se seraient déjà entendu pour se séparer à l’amiable à la fin de la saison.
Le milieu Jeisson Vargas (200 000$) n’a jamais su trouver sa place dans la formation de Garde. Même à seulement 200 000$ de salaire, s’il ne peut pas se tailler une place parmi les 18, semaine après semaine, c’est trop chèrement payé.
Les joueurs d'ici et ceux d'ailleurs
Si l’Impact désire baisser sa masse salariale et mieux gérer son argent, il doit faire un meilleur travail de dépistage en Amérique du Nord. Il est clair en regardant les chiffres que les joueurs locaux gagnent beaucoup moins cher que les joueurs qui requièrent des places de joueurs étrangers.
Chez l’Impact, 20 joueurs sont considérés des joueurs locaux. Ce sont donc tous des joueurs qui ont des papiers de résidence en Amérique du Nord. Ces 20 joueurs empochent au total 2,3 M$, c’est donc dire une moyenne de 117 000$ par joueurs.
Le club possède aussi neuf joueurs étrangers, qui occupent une place internationale dans l’alignement. Ces neuf joueurs empochent un total de 9,5 M$, pour une moyenne de 1M$ par joueur.
La différence est donc énorme. Sans oublier que les places internationales se vendent entre 150 000$ et 200 000$ sur le marché des transactions. Un montant que l’on doit ajouter aux dépenses.
Voilà donc une solution intéressante à envisager chez l’Impact si l’on désire faire baisser la masse salariale tout en gardant un produit compétitif sur le terrain en 2019.