L’ancien humoriste Michel Courtemanche a relaté des pans difficiles de sa vie avec Paul Arcand, lundi matin, alors que paraît bientôt sa biographie, «Face à faces».
Maintenant metteur en scène, réalisateur, comédien, scripteur et auteur, Michel Courtemanche s’est confié en toute franchise à l’animateur de «Puisqu’il faut se lever».
Il est d’ailleurs revenu sur les affirmations qu’il a faites lors de son passage à «Tout le monde en parle» et qui concernaient son gérant, François Rozon.
Selon l’ancien humoriste, Rozon n’a jamais été en mesure de voir à quel point il était épuisé et à bout de ressource durant sa carrière européenne qui a duré sept ans.
«Ç’a été tellement intense. Je faisais des spectacles à coup de quatre mois avec des salles réservées juste pour moi. Je voyageais en Allemagne, en Espagne, en Suisse et en Belgique. Je faisais le tour de l’Europe et la moitié du temps, je l’ai fait seul, pas de blonde ou d’ami qui me suivait. Et je n’avais pas d’équipement pour appeler mes amis. Je m’ennuyais beaucoup. Ça m’a un peu magané»
Durant cette longue période, Michel Courtemanche a éprouvé des problèmes d’épuisement, de consommation et de santé mentale. Il soutient ne pas avoir reçu l’aide nécessaire de son équipe de gérance.
«J'ai l’impression que personne au bureau n’était venu à mon aide. Ce dont je me souviens, c’est au moment où je consommais énormément, ça, ç’a touché beaucoup François. Quand il a vu que je n’étais pas capable de m’en sortir, c’est lui qui m’a amené à la cure de désintoxication. C’est un geste qu’il a fait pour moi et je l’en remercie. Mais pour les spectacles, à un moment, j’étais fatigué mort, brûlé, je me rappelle lui en avoir parlé et il m’avait dit qu’on pouvait annuler la tournée, mais il m’a dit que j’allais le regretter. J’ai donc décidé de continuer, mais c’était contre ma nature, j’étais gravement malade»
50% de ses cachets
Durant les 21 ans qu’a duré leur association, Michel Courtemanche allègue que François Rozon exigeait qu’il lui verse 50% de ses cachets.
«Dans le cadre d’une production d’un spectacle sur scène, oui c’est 50-50. Mais tout ce qui en découle, soit être porte-parole d’un produit x ou un rôle dans une série, ça continuait à être 50-50, ce qui à mon avis, n’avait pas de sens. C’est ce qui a fait que je voulais me séparer de François»
François Rozon a répondu aux allégations de son ancien client par voie de communiqué, dimanche soir. M. Rozon soutient qu'ils étaient partenaires d’affaires égaux justifiant la séparation égale des cachets.