Selon des données obtenues par le quotidien La Presse, le nombre d'accusations pour infractions sexuelles a bondi de 30 % en cinq ans.
Les districts judiciaires de Gatineau et de Joliette ont connu respectivement une hausse de 62 % de ce type de plaintes au cours de cette période.
Me Annabelle Sheppard, porte-parole du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), affirme que l'organisme a porté 5801 chefs d'accusation en matière d'infraction sexuelle.
La porte-parole estime que cette hausse peut s'expliquer en partie par le fait que les victimes de ce type de sévices sont de plus nombreuses à les dénoncer.
Le Dr Gilles Chamberland, psychiatre légiste à l'Institut national de psychiatrie légale Phliippe-Pinel, abonde dans le même sens.
«Dénoncer, ça prend un certain courage aussi. On se souvient de Nathalie Simard, qui a eu le courage de dénoncer son agresseur. Il y avait une vague de dénonciation par la suite et il y a un effet d'entraînement. De voir que les autres ont dénoncé ça nous porte, nous aussi, à dénoncer. Et ça l'a un effet global sur la société d'abaisser le seuil de tolérance sur ces actes.»
Le psychiatre aborde également au cours de ce segment la complexité de la réhabilitation des agresseurs sexuels.