Ottawa et Québec sont à cran sur la question du caribou. Concrètement, cela fait des années que Québec refuse toute volonté de gérer la question du caribou et du caribou forestier.
Selon le ministre fédéral Steven Guillbeault, le décret potentiel d’Ottawa visant à protéger l'habitat du caribou pourrait faire perdre jusqu’à 30 000 emplois directs et indirects au Québec.
Tant que ça?
Luc Ferrandez en parle avec Yves-François Blanchet, le chef du Bloc Québécois.
«Je pense que Québec appuie ses chiffres sur quelque chose, mais que la fourchette entre 1000 et 30 000 emplois, c'est beaucoup trop grand. Ça ne veut rien dire. Je pense que la ministre de la Forêt, madame Maïté Blanchette Vézina, cherche vraiment une solution pour lui en avoir moi-même parlé. Je pense que le ministre Guilbault préférerait une entente à une intervention de force du gouvernement fédéral, parce qu'évidemment, l'idée d'avoir des emplois perdus par sa faute ne le tente pas particulièrement non plus. Mais le problème, fondamentalement avec cet enjeu-là, c'est que c'est tout un, ou tout l'autre. Il n'y a personne qui essaie de se positionner dans une zone rationnelle de compromis.»
«La réalité devrait se situer entre les deux. Ce n'est pas un carré de sable. Ce n'est pas la cour arrière d'un condo sur le Plateau Mont-Royal. C'est le Québec dans ce qu'il a de plus vaste comme territoire, avec des possibilités d'aménagement, de déplacement, d'activités économiques, de transfert progressif, d'activités économiques, de mesures transitoires.»
En complément, Alain Branchaud, biologiste et directeur général de la Société pour la nature et les parcs, brosse un portrait de la situation sur le terrain.
Et surtout, il conteste le nombre potentiel d'emplois qui pourraient être perdus.
«La Commission sur l'avenir du caribou, donc, qui a été faite par le gouvernement du Québec et qui avait examiné trois scénarios. Dans le pire des scénarios, on est arrivé à une perte d'emplois de 841 d'emplois sur l'ensemble du territoire.»
On l'écoute...