La moitié des policiers accusés au criminel au Québec dans les cinq dernières années l'ont été pour des infractions associées à la violence conjugale ou sexuelle, un taux deux fois plus élevé que dans la population générale.
C'est une enquête du journal Le Devoir qui révèle cette donnée lundi matin.
Écoutez Yves Francoeur, président de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, qui reconnaît le problème et l'attribue en partie à l'état mental des policiers.
Selon lui, ces derniers sont affectés par une société de plus en plus violente.
«La violence conjugale, pour nous, c'est inacceptable. Et il y a une prise en charge, il y a un travail qui est fait en amont aux services de police. Je pense que quelque part, ça peut être représentatif de l'état mental de nos policiers. Avec la désinstitutionnalisation depuis les 20 dernières années, on demande de plus en plus à nos policiers...»
Il mentionne que les policiers bénéficient d'un soutien de sept psychologues conventionnés, offrant 5500 consultations par année.
De janvier 2018 à décembre 2023, Le Devoir affirme que 118 policiers ont fait face à la justice pour des accusations criminelles, selon une compilation de dossiers issus du Directeur des poursuites criminelles et pénales.