Après avoir été en baisse pendant les vingt dernières années, le taux de décrochage scolaire - particulièrement chez les garçons - a considérablement augmenté pendant les années de la pandémie. L'absentéisme serait l'une des principales causes liées au décrochage scolaire.
Quelles sont les solutions pour prévenir le décrochage, qui affecte plus particulièrement les garçons que les filles?
Les programmes particuliers représentent-ils la solution pour renverser la tendance et inspirer les jeunes à demeurer à l'école plus longtemps?
«Ce qu'on a constaté, c'est qu'il y avait un écart important entre les élèves réguliers et ceux qui étaient dans des programmes particuliers. On fait donc le pari qu'en ayant des classes qui sont un petit peu plus hétérogènes, on pense que ça va avoir un impact sur la réussite des jeunes et le fait qu'ils soient dans un programme qui réponde à leur intérêt, on pense que ça va les aider au niveau de la motivation scolaire.»
Par ailleurs, Lucien Maltais aborde d'autres éléments à prendre en considération pour aborder le décrochage scolaire, tels que la pénurie de main-d'oeuvre dans le système d'éducation et l'impact des réseaux sociaux sur l'apprentissage de nos jeunes.
«Ce qu'on a constaté concernant l'absentéisme, c'est que la pandémie a un effet autant sur les élèves que sur les parents, en lien avec l'importance de l'école et celle d'être présent chaque jour. Pour nous, les apprentissages scolaires sont importants au niveau de la socialisation. C'est important pour les jeunes d'aller à l'école. On constate que le taux d'absentéisme a monté énormément. Un autre facteur pour lequel on a constaté qu'il y avait un impact, c'est la pénurie de personnel. [...] Avec tous les médias sociaux, il y a une rapidité et un divertissement pour lesquels les jeunes se sont habitués. Mais, l'école demande des efforts importants en lien avec les apprentissages scolaires, surtout pour les élèves qui ont des retards scolaires.»