Le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, a déposé jeudi son projet de loi 69 - sur lequel il penche depuis deux ans - qui vise à modifier l'encadrement du secteur énergétique, pour répondre à la demande menant à la décarbonation de l'économie du Québec d'ici 2050.
Écoutez Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie à HEC Montréal, réagir et analyser le projet de loi.
Le projet de loi impose une augmentation des tarifs en deçà de 3% jusqu'en 2026, année de la prochaine élection provinciale, mais laisse la porte ouverte à la modulation des tarifs pour les clients résidentiels par la suite.
«C'est absolument nécessaire d'avoir cette discussion-là et de faire évoluer nos tarifs dans le projet de loi. Ce qu'on dit, c'est simplement qu'il faut mettre, à compter du 1ᵉʳ avril de 2026 ,un tarif qui permet de favoriser la diminution de la consommation d'électricité en période de pointe. Ça ne veut pas dire forcément un tarif dynamique, ça peut vouloir dire une tarification de la puissance. Il y a différentes choses qui seraient possibles, mais il faut un peu plus discipliner le consommateur résidentiel québécois qui aujourd'hui a un tarif qui est le plus bas, quasiment le plus bas, en Amérique du Nord et qui est un tarif plat, c'est-àd-ire c'est le même prix pour toutes les heures, peu importe le niveau de consommation, peu importe la demande de pointe qu'on a, on paye le même prix le kilowatt heure...»