À l'occasion de la commission Normandeau-Ferrandez à l'émission Puisqu'il faut se lever, mardi, les deux chroniqueurs discutent de cette récente étude qui conclut que le modèle actuel des résidences pour aînés (RPA) est «insoutenable» et n’est plus viable au Québec: que faire?
Cette analyse a été réalisée par un groupe de cinq chercheurs pour le compte du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations.
L'équipe a amassé des données auprès des 1800 RPA du Québec et réalisé de nombreux entretiens avec des gestionnaires.
Écoutez les commissaires Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez, au micro de Paul Arcand, mardi.
«C'est la même question dans tous les pays occidentaux. Le vieillissement de la population fait que les RPA sont devenus des quasi-CHSLD, parce que le nombre de clients de catégorie 4-5 a tellement augmenté. [...] Il ne faut pas qu'on perde ce modèle parce que c'est un tampon idéal entre soins à domicile et soins de fin de vie en CHSLD. Donc entre les deux, ça prend un endroit où tu vas vivre progressivement la perte d'autonomie, sans avoir de soins médicaux autant que dans un CHSLD. C'est un maillon important de la chaîne.»
«La conclusion des auteurs est claire: la lourdeur administrative et réglementaire explique la fermeture de certaines RPA, en particulier les petites résidences. [...] La perception des autorités de la santé à l'endroit des RPA est bien biaisée. [...] Cette catastrophe était annoncée. Au ministère, c'est comme si personne n'avait rien vu alors qu'il y a un sous-ministre adjoint qui est responsable des aînés et des proches aidants. Il y a même une direction des services résidentiels et d'hébergement. Chaque fois qu'on a parlé de ça, on a minimisé la situation...»