À Montréal seulement, une moyenne de 10 femmes par semaine sont victimes d'étranglement dans un contexte de violence conjugale, selon des statistiques obtenues par La Presse.
Forte d'une formation suivie aux États-Unis, Anouk St-Onge a lancé un projet pilote conjoint entre le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) pour améliorer la formation des policiers sur ce sujet.
«J'ai réalisé que j'avais plusieurs préjugés moi-même et que j'avais appris plein de choses nouvelles par rapport à l'étranglement. Ce que j'ai voulu faire, c'est de prendre ce que j'avais appris aux États-Unis parce que dans certaines villes, dont San Diego et Dallas, ils ont une approche complètement différente de ce qui se faisait au Québec. Donc, j'ai voulu partir avec ce qui se faisait ailleurs, puis importer les bonnes pratiques au SPVM, mais également à mes collègues aussi au Québec. Parce que ça va au-delà du SPVM, ce projet pilote.»
Elle explique notamment avoir appris que l'étranglement laisse souvent peu de marques visibles et que les victimes peuvent avoir l'air intoxiquées après avoir été étranglées.
En 2023, le SPVM a enregistré 6520 crimes contre la personne en contexte de violence conjugale, avec une légère augmentation par rapport à l'année précédente.