Le syndicalisme au Québec doit-il se moderniser?
Nathalie Normandeau pose la question à ses auditeurs, mais elle en parle au préalable avec Magali Picard, présidente de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).
Mme Picard, première femme à diriger la plus grande centrale syndicale du Québec avec plus de 600 000 membres, croit que les syndicats doivent effectivement changer leur approche.
«Au Québec, si on faisait un sondage, il y a probablement 50 % de notre monde syndiqués qui diraient: "Ah, le syndicat, moi, je paye ça et je n'ai pas besoin de syndicat. Ça a déjà été utile, mais ça ne l'est plus aujourd'hui." Pourtant, on travaille comme des fous. Plus que jamais, on a besoin de faire partie d'un réseau, d'avoir un rapport de force et être capable d'avoir un équilibre entre les relations de travail et les patrons.
«Mais on n'a pas été bon. Les personnes qui, comme moi, sont là depuis 20 ans, on a failli à cette tâche-là. On n'a pas été bon pour parler à notre monde.»