La volonté des élus des Îles-de-la-Madeleine d’imposer une redevance de 30$, destinée à financer les infrastructures touristiques et la gestion des déchets, difficilement supportables financièrement par la municipalité, soulève les passions.
Cette redevance touristique est-elle nécessaire?
Voilà la question sur laquelle se penchent les commissaires Luc Ferrandez et Nathalie Normandeau, jeudi matin au micro de Paul Arcand.
«30$, ce n'est pas assez premièrement, puis deuxièmement, pourquoi par personne? Il faut aussi taxer les véhicules! Ceci étant dit, ce ne sera pas une taxe à l'entrée, ça ne sera pas un ticket modérateur, les gens n'iront pas moins parce que déjà le bateau est un ticket modérateur. Et le bateau là, deux adultes, deux enfants, une auto - 600 $ aller-retour.»
«La ministre Caroline Proulx a la bonne position. Qui sommes-nous pour juger d'une décision qui a été prise localement? Certains arguments évoqués publiquement relèvent de la mauvaise foi. Cette mesure ou cette redevance de 30 $ n'a absolument rien à voir avec le fait de brimer notre liberté. Et c'est faux de prétendre que la redevance va nous empêcher d'avoir accès gratuitement au territoire, au territoire public. C'est complètement faux. [...] Il y a entre 60 et 70 000 visiteurs par année. Il y a une quarantaine de bateaux de croisière qui sont attendus cette année. Ils sont 13 000 habitants et l'assiette foncière aux Îles-de-la-Madeleine repose à 95% sur les contribuables madelinots.»