Le «Projet 2025» de la droite américaine qui vise une réforme de l'État pour éviter les blocages politiques inquiète.
Écoutez les commissaires Luc Ferrandez et Nathalie Normandeau aborder le sujet avec Paul Arcand.
Luc Ferrandez procède d'abord par un bref rappel du fonctionnement politique aux États-Unis.
«La constitution américaine a été faite pour empêcher toute personne de gérer toute seule le pays. Tu as des élections alternées au Congrès. Tous les deux ans, tu remplaces la moitié de la Chambre des représentants et le tiers du Sénat. Et puis tu ne peux jamais prendre une décision sans le vote des deux chambres en plus de la présidence. Donc que c’est très très difficile, on l’a vu, de donner de l’aide à l’Ukraine ou de prendre une décision majeure...» rappelle-t-il.
Luc Ferrandez explique que ce système a permis de freiner plusieurs de décisions de Trump lors de son mandat. Ils souhaitent donc mettre en place une réforme pour éviter d'être bloqués à nouveau par ce système.
«Et ils proposent toutes sortes de trucs plus radicaux les uns que les autres. Et moi, celui qui m’a fait le plus peur, c’est celui de soumettre la Justice à la présidence. Donc la présidence pourrait se débarrasser de décisions de la justice et des communications officielles. Les déclarations de Trump auraient force de loi, même dans les communications officielles. Alors c’est une vue très particulière. Je comprends qu’il faut réformer l’État américain et qu’il était impuissant dans bien des cas, mais là, ça serait très radical.»
«C'est épeurant. C'est parce qu'ils vont faire le ménage dans la fonction publique. Et toute personne qui aurait ralenti Trump dans le premier mandat serait renvoyée dans ce mandat.»
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