Après avoir été bani de l'espace public à l'hiver 2016 en raison d'allégations de pédophilie, le cinéaste Claude Jutra est au coeur d'un long-métrage intitulé Onze jours en février.
Le réalisateur Jean-Claude Coulbois retrace, jour par jour, ce qui s'est passé jusqu'à en venir à l’effacement du nom de Claude Jutra de la mémoire collective.
Écoutez Katia Gagnon commenter la sortie médiatisée et controversée du long-métrage biographique: «Onze jours en février», au micro de Marie-Claude Lavallée.
«Tout ça part d'un livre qui est écrit par un monsieur qui est un prof d'université, qui est un spécialiste en cinéma et qui commence, comment je te dirais bien ça, poliment Marie-Claude, il dit que: Claude Jutra aimait les garçons. Et il lâche ça en quatre ou cinq pages, au milieu d'une brique.» (...) «Non seulement sans un contexte, mais sans aucune démonstration, sans aucun témoignage dans ce livre. Quand on lâche une bombe atomique comme ça, dans un livre. Marie-Claude, évidemment pas à toi que je vais dire qu'il faut l'appuyer. Il faut l'appuyer très solidement.»
«Si on fait un film pour se plaindre que Claude Jutra ait été effacé rapidement, trop rapidement, il faut toujours bien examiner ce qu'on lui reproche, ce que les victimes disent avoir subi. Alors j'essayais, après avoir écouté ce film, de me mettre dans la peau de gens, justement, cette présumée victime de Jutra qui voit ce film-là et qui voit tout, cet aéropage de gens dont des grands noms comme Denis Arcand, qui disent pauvre Claude Jutra, il a été effacé bien trop rapidement. C'est effrayant. Et je me dis moi, étant une victime, ben voyons donc! Et moi là-dedans? Et ma vie à moi là-dedans, qui a été complètement brisée...»