Dans le cadre des études en enseignement, plusieurs stages en milieu scolaire d’une durée de six à 10 semaines doivent être complétés, et ce, sans aucune compensation financière. Depuis des années, bien des étudiants et leurs associations dénoncent cette pratique.
Les étudiants au Baccalauréat en éducation préscolaire et en enseignement primaire, de psychoéducation et ceux en travail social à l'Université du Québec en Outaouais ont déclenché une grève depuis lundi, afin de réclamer que leurs stages finaux soient rémunérés.
Écoutez Mathilde Bonin, une étudiante en deuxième année baccalauréat en éducation préscolaire et en enseignement primaire, aborder avec Paul Arcand, l'absence de compensation financière pour les stagiaires, une situation qu’elle dénonce vivement.
«Il y a quatre stages à effectuer pour ma part, j'en ai déjà fait deux donc il m'en reste deux à compléter. Le troisième et le quatrième stage qui sont les deux stages les plus longs de notre formation. Le troisième stage est d'une durée de six semaines et le quatrième stage d'une durée de dix semaines. Moi, je vais devoir effectuer ces deux stages-là l'un après l'autre à partir de mars 2025. Donc j'ai une petite année pour me préparer à devoir payer toutes mes dépenses de ces prochains stages-là.»
Elle explique que ces stages représentent littéralement un travail à temps plein, ce qui rend impossible l'accès à une rémunération à moins de faire un double emploi ou d'avoir mis assez d'argent de côté pour éviter un double emploi.