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Logements et registre des baux

Vers un coup de barre sur la salubrité des logements à Montréal?

Vers un coup de barre sur la salubrité des logements à Montréal?
Luc Ferrandez / Cogeco Média

La Ville de Montréal planifie un grand coup de barre en matière de salubrité des logements.

Deux mesures sont prévues: l'inspection proactive des logements et le registre des baux. 

L'animateur Luc Ferrandez accueille deux intervenants à ce sujet.


Any Guillemette, journaliste de Cogeco Nouvelles à Montréal et Adam Mongrain, directeur de l’habitation chez Vivre en ville.

«On veut passer à la vitesse supérieure pour les inspections. Bon an mal an à Montréal, les inspecteurs de la ville font entre 3000 et 4000 inspections d'immeubles locatifs. Des blocs, comme on dit, autant des plex que des immeubles, là où il y a beaucoup de logements. Et donc on a décidé de changer la vitesse. On veut en faire 10 000 par année.»

Cela dit, l'opposition relève qu'on ne va pas vraiment ajouter beaucoup de personnel.

«Il y en a un peu qui a été ajouté pour l'équipe de la ville centre, mais dans les arrondissements, on parle beaucoup de réaffectation ou de changement de tâches. Donc, les arrondissements vont faire la grande partie des inspections, je dirais, de première phase, et la ville centrale va s'occuper de ce qu'on appelle les blitz.»

Any Guillemette précise le fonctionnement des blitz.


Pour sa part, Adam Mongrain, directeur de l’habitation chez Vivre en ville, commente les éléments qui touchent le registre des baux.


«La contribution de la Ville de Montréal aujourd'hui, c'est pour nous aider à reconduire la même étude qu'on a conduite l'année passée, avec l'aide de l'ONG qui avait sondé 5 550 ménages locataires à la grandeur du Québec. Évidemment, la majorité à Montréal pour analyser les données qui ont offert le portrait le plus clair qu'on n'a jamais eu de la situation des locataires au Québec», dit-il.

«Avec une étude aussi poussée, c'est notoirement là qu'on a appris que 10 % de la population locataire au Québec avait passé par une situation d'itinérance et que 80 % des locataires au Québec indiquent ne pas savoir c'est quoi le montant qui était payé par le locataire précédent dans leur appartement. Ce qui s'appelle la fameuse clause G.

«C'est dans le fond cette étude-là qu'on a menée l'année passée qui a fait la démonstration que la clause G ne fonctionne pas. On veut reconduire l'étude, parce que l'objet du registre et l'exhaustivité, c'est aussi d'avoir des données annualisées pour suivre l'état et la progression ou la régression du marché locatif. Évidemment, comme la Ville de Montréal est partenaire officiel, l'étude va concentrer une partie de ses efforts supplémentaires sur la situation montréalaise.»

On l'écoute...




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