Alors que la modernisation de la Loi sur les agronomes se fait attendre, Radio-Canada nous apprend que la déclaration de conflit d'intérêt des agronomes à leur ordre professionnel, devenue obligatoire en 2021, est de nouveau facultative.
L’Ordre a également confirmé la nomination de son nouveau directeur général, Benoît Pharand. Ce dernier était toutefois auparavant PDG Réseau végétal Québec, une association d’une cinquantaine d'entreprises dont Bayer, Corteva, Syngenta et Sollio… d'importants fabricants et vendeurs de pesticides au Québec.
La perception qui en résulte est que bien que l'ordre des agronomes du Québec soutient ouvertement vouloir mieux encadrer les pesticides, il nomme un directeur général qui provient d'un milieu qui va totalement à l'encontre de cette vision.
Écoutez la présidente de l'Ordre des agronomes du Québec, Martine Giguère, aborder avec Paul Arcand la place des pesticides dans notre agriculture et l'importance de mieux les encadrer pour en réduire leur utilisation.
«On souhaite être capable d'accompagner les producteurs agricoles pour mieux utiliser et mieux utiliser les pesticides, puis trouver des méthodes alternatives. C'est ça qu'on souhaite faire aussi à l'Ordre des agronomes. [...] Il faut comprendre que Benoît Pharand, c'est une candidature de haute qualité pour nous. Benoît Pharand, il a près de 25 ans d'expérience dans le milieu agricole. Il est CPA aussi. Donc ça, c'est un atout aussi pour une organisation comme l'ordre des agronomes. [...] Le DG, il va adhérer aux orientations stratégiques du conseil d'administration. C'est ça son rôle, c'est de mettre en place les orientations et nos orientations, notamment en ce qui a trait aux pesticides.»
